Le ‘’Brain fog’’ou ‘’Brouillard mental’’ est bien réel

Le brouillard mental désigne une sensation fréquente de ralentissement cognitif, de trouble de la mémoire, de difficulté de concentration et un sentiment diffus de “cerveau embrumé. Ce phénomène, longtemps considéré comme bénin ou subjectif, touche pourtant près de 1 adulte sur 4, selon une étude récente publiée dans BMC Public health.

Les auteurs, Hsyood et collaborateurs, alertent : le brouillard mental est bien réel, fréquent et ses répercussions sur la vie quotidienne, professionnelle et émotionnelle peuvent être considérables.

D’où vient-il ?

Le brain fog n'est pas une maladie en soi, mais un symptôme transversal que l’on retrouve dans de nombreux contextes :

• Suites d’infections (comme le COVID long)
• Maladies chroniques
• troubles psychiques (dépression, anxiété, stress chronique)
• carences nutritionnelles, troubles hormonaux ou inflammation

Une prise en charge encore balbutiante

À ce jour, il n’existe pas de test spécifique ni de traitement unique. Le diagnostic repose sur les plaintes du patient, souvent difficiles à objectiver.

Quelques pistes thérapeutiques se dessinent :

• activité physique adaptée,
• rééducation cognitive,
• hygiène de vie optimisée,
• approche nutritionnelle et anti-inflammatoire.

Mais les auteurs insistent : il est urgent de mieux définir, dépister et traiter ce trouble. Une échelle d’auto-évaluation (la Brain Fog Scale) a été récemment développée, afin d’améliorer la reconnaissance du trouble dans la pratique clinique.

Pourquoi faut-il s’en préoccuper ?

Le "brain fog" est loin d’être un simple désagrément passager. Il entraîne :

• une perte de productivité,
• un isolement social,
• une détresse psychologique importante,
• et une majoration des inégalités de santé.

Avec le vieillissement de la population, l’augmentation des maladies chroniques, et les séquelles du COVID-19, il devient clair que le brouillard mental est une réalité de santé publique, qui mérite recherche, prévention et reconnaissance clinique.

Qui consulter ?

Un médecin spécialiste en Psychonutrition saura vous aider.