Dépression du poste parthum

Dans ma pratique, je constate que la phobie de la mort, ou thanatophobie, est bien plus fréquente qu’on ne l’imagine. Beaucoup de patient·e·s en souffrent de manière silencieuse, parfois depuis de nombreuses années, avec une difficulté à mettre des mots sur cette angoisse pourtant centrale. Cette peur touche à des enjeux existentiels profonds — la finitude, le sens, l’impuissance — et lorsqu’elle devient envahissante, elle altère nettement la qualité de vie : anxiété généralisée, ruminations, évitements, voire retrait social.

J’ai trouvé que les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) apportent des leviers très efficaces dans l’accompagnement de cette problématique. Elles permettent de déconstruire les pensées catastrophiques, de travailler sur les mécanismes d’évitement et d’introduire des expositions graduées — parfois même à des pensées abstraites ou existentielles. J’intègre souvent à cela des éléments de pleine conscience ou d’ACT, notamment lorsque la peur de la mort s’inscrit dans un rapport plus global à la perte de contrôle ou à l’incertitude.

Je serais curieux de savoir comment vous abordez cette thématique dans vos suivis. Avez-vous remarqué, comme moi, une recrudescence de ce type d’angoisse, notamment post-pandémie ou dans certains contextes culturels.

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